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Le privilège d'une grande mémoire

Parler de soi est un exercice à la fois difficile et périlleux. Je pense qu'il n'est pas nécessaire, pour apprécier les écrits d'un auteur, de connaître les turpitudes de sa vie privée. Même si l'on puise forcément dans son vécu pour faire vivre ses personnages, l"imagination y tient une part importante. Bien sûr, on risque de tomber dans le travers de la caricature, mais un roman n'a pas forcément besoin d'être réaliste, s'il est cohérent. Une fiction est avant tout une fable dont le but, en dehors de distraire le lecteur, consiste à le faire réfléchir, ou voir le monde qui l'entoure différemment.
J'ai le mérite de posséder une grande mémoire et de m'intéresser à l'Histoire aussi bien récente qu'ancienne. Ce qu'il y a de fascinant dans l'Histoire, c'est l'effet de causalité. Rien n'arrive jamais par hasard. Pourtant, alors que la suite des évènements d'une crise nous parait évidente après coup, les experts, qu'ils soient politologues ou économistes, sont incapables de les prévoir. Ils travaillent sur des scénarios dont ils mesurent la probabilité mais ne fournissent aucun élément concret en mesure de la prévenir. Il y a une raison à cela.  Quelles que soient les évidences d'un risque systémique, les dirigeants préféreront toujours gérer les conséquences que s'attaquer aux causes, car quand on évite une crise, elle n'a pas lieu et l'on reprochera toujours aux élites d'avoir pris des mesures coercitives pour un risque qui finalement n'existait pas.
Il y a une autre raison. C'est une sorte  de fatalité à l'émergence des crises. Personne n'arrive à s'y opposer. Ceux qui en profiteront laissent faire. Ceux qui en seront les victimes ne mesurent pas à quel point ils en pâtiront et les quelques lucides qui voient arriver la crise ne sont pas écoutés.
C'est en partie l'objet du roman Continent.

À propos de l'auteur

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Continent tome 1                Un complot

Un mage, chassé de son institution vingt ans auparavant alors qu’il était étudiant et travaillait sur une hypothèse scientifique iconoclaste, et un jeune courtisan ambitieux, dont la carrière prometteuse se brise par la faute d’une demi-sœur qu’il hait au plus profond de son âme, vont s’allier dans une quête folle pour la conquête du pouvoir. Un roi atrabilaire, un recteur d’études aux abois, un archimage aveugle détenteur de secrets inavouables, un trésorier sans scrupules, un bouffon nain aux couplets assassins, un espion de genre incertain, un marquis benêt et gentilhomme, un chevalier fraichement adoubé, parangon de l’honneur, un assassin aussi noir à l’intérieur qu’à l’extérieur, ce roman foisonne de personnages étonnants et de lieux improbables. Il nous invite dans un royaume médiéval imaginaire pourvu d’institutions complexes et pourtant étrangement familières, qui se dévoile au fil des pages.

Alors même qu’une terre nouvelle, baptisée Continent, va faire l’objet d’une concurrence âpre entre royaumes humains et colonies aliens, tous ces personnages vont mêler intrigues politiques et amoureuses dans une Farandole tragique qui les poussera les uns contre les autres. Ils imagineront toujours contrôler leurs vies et rester maîtres de leurs actes, alors qu’ils ne feront que réagir à des évènements qui les dépassent.

 

Génèse: (extrait)

Guillaume pénètre dans la grande salle de conférence du Temple d’Omidia. C’est un amphithéâtre monumental qui reçoit chaque année les nouvelles promotions de mages, mais pour le moment, ses bancs sont vides à l’exception du premier rang qu’occupent ses six juges. Il descend les gradins avec l’air détaché des touristes qui fréquentent l’endroit pour la première fois et qui s’arrêtent aux détails de l’architecture ou à la couleur des ornementations, mais en réalité c’est une contenance qu’il se donne. Son cœur bat fort dans sa poitrine car il joue gros cette fois-ci. C’est un conseil de discipline qui l’attend. La salle est plongée dans l’obscurité. Seul un candélabre, posé sur l’autel des sacrifices, enrobe la chaire doctorale, dans le halo de sa lumière frémissante. Les gardiens de la connaissance se détachent sur ce fond lumineux comme des ombres menaçantes. Guillaume arrive en bas des gradins. Le Grand Recteur, Longe Ellow, le premier dans la file de ses juges, l’invite à monter sur l’estrade. Il se retrouve bientôt seul, debout, face aux sages qui vont le réprimander. Tous ont un visage fermé, à part, peut-être, l’archimage Gish ed Rahis, son maître d’études. Guillaume se plait à discerner dans son rictus, un sourire d’encouragement.  Ce n’est pas la première fois qu’il affronte le conseil. C’est un élève turbulent et peu enclin à la discipline du Temple, mais cette fois-ci, l’affaire est grave.  Il y a eu un mort. Pour Guillaume, cela n’a pas vraiment d’importance. La science exige son tribut et on ne peut pas réellement avancer sans prendre des risques mais il est fort peu probable que les sages soient de cet avis. Ce sont des mous, enlisés dans leurs certitudes, incapables de sortir des méandres de leur logique poussiéreuse. Leur savoir est un mur qui les empêche de voir au-delà de leurs esprits étriqués. Son maître, seul, peut comprendre le sens de ses travaux et encore, il n’en est pas très sûr. Les mains derrière le dos, les muscles des jambes fébriles, regardant droit devant lui, il attend le sermon et surtout la pénitence qu’on va lui infliger.  C’est Eusebius qui commence. Ce n’est pas le doyen des sages mais il représente le comité d’éthique, une réunion de vieux débris qui s’imaginent que le savoir peut se contenter du cadre étriqué qu’ils imposent à leurs confrères. Il se lève. « Guillaume d’Arrimatie. Si vous comparaissez aujourd’hui devant vos pairs, c’est pour la raison que vous avez, malgré nos avertissements, enfreint les règles les plus élémentaires de l’éthique et mis en danger la vie d’autrui. » Il prend le parchemin qui était posé sur son pupitre. « Voici les faits qui vous sont reprochés. » Il s’éclaircit la voix et commence la lecture un ton plus haut. « Vous avez, le treize courant, et contre l’avis de votre maître, procédé à une expérience de communication interdite. Pour ce faire, vous vous êtes introduit par effraction dans le laboratoire de Maître Gish ed Rahis. Vous vous êtes emparé d’un artefact de grande valeur, de deux ouvrages pour lesquels vous n’aviez pas le grade autorisé ainsi que d’une certaine quantité d’azulis que nous avons chiffrée à environ deux cent cinquante écus.
Vous avez, grâce à ces objets et avec l’aide de votre complice, invoqué des puissances de l’outre-monde dont vous n’aviez vraisemblablement aucune connaissance.  De toute évidence, vous n’étiez pas prêt pour cette expérience, puisqu’elle a échappé à tout contrôle. Vous avez ouvert un portail sur un plan parallèle et il en est sorti quatre démons, fort heureusement mineurs. Cependant, ces démons ont détruit le laboratoire et ils auraient pu faire bien d’autres dégâts si les mages gardiens n’étaient intervenus et ne les avaient anéantis. Malheureusement, les sorts qu’ils ont été obligés d’utiliser à cause de votre inconscience ont aussi causé la mort de votre ami et complice, Armand d’Ystrie.  Enfin, les destructions imputables à votre négligence se chiffrent à mille huit cent cinquantetrois écus. Reconnaissez-vous les faits ? » Guillaume ne répond pas ; il a un sourire désabusé. Ils veulent lui coller la mort d’Armand sur le dos. La vérité, c’est qu’il contrôlait parfaitement l’expérience quand cet imbécile de surveillant est entré dans le laboratoire. C’est lui qui a tout fait foirer en brisant sa concentration, et, au final, c’est la faute d’Armand qui n’avait pas fermé la porte à double-tour. Mais à quoi bon expliquer tout cela. Quoiqu’il dise, il va être puni.  Le mage Eusebius reprend : « Nous prenons votre silence pour un aveu ! Puis-je néanmoins vous suggérer, jeune homme, de quitter ce sourire narquois. Cette attitude de défi envers vos pairs ne sert pas votre cause, bien au contraire. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous est passé par la tête et pourquoi vous vous êtes adonné à cette expérience aussi stupide que dangereuse ? - Je voulais prouver à mon maître que j’avais raison. - Comment ? - Je voulais montrer que les succubes et autres démons qui, soi-disant habitent des mondes parallèles, sont en réalité parmi nous. Mon expérience était en train de mettre en évidence ce fait quand j’ai été interrompu par….  L’archimage Pedrevius frappe du plat de la main sur son pupitre tout en apostrophant l’élève. « Vous n’avez rien démontré du tout sinon votre incroyable arrogance et un dédain inquiétant pour la vie d’autrui ! Votre théorie absurde va à l’encontre de tous les écrits Seeths. » Guillaume se raccroche au visage de son maître. « Mais le Démonicon affirme le contraire… » - Pas plus le Démonicon qu’aucun autre ouvrage, mon petit ami ! Mais qui êtes-vous donc pour discuter de l’interprétation de cet ouvrage ? Vous croyez qu’il suffit de bafouiller trois mots de Seeth pour remettre en cause l’un des fondements du Saffran ? Guillaume s’insurge. « Je ne bafouille pas trois mots ! Je lis le Seeth couramment; mieux que vous sans doute ! - C’est vrai ! J’oubliais ! Messire d’Arrimatie est un être supérieur ! Il vole largement au-dessus de nos têtes. Il a déjà tout compris et nous ne sommes que des vieilles badernes à ses yeux ! Messire d’Arrimatie est tellement bon qu’on s’étonne de ses notes.  Je lis au hasard : « Elève distrait et peu enclin au travail. Insolent, répond à ses professeurs. Fournit des devoirs bâclés et souvent hors sujet…. J’en passe et des meilleures. Seul votre maître vous trouve quelques qualités, mais il note en même temps votre tendance à vous laisser emporter par une imagination un peu trop fertile. L’étude de la magie est sérieuse, Messire d’Arrimatie. Vous êtes un rêveur et un fumiste. Nous avons, jusqu’à présent, passé l’éponge sur vos incartades et vos pitreries, mais il est temps de sévir, car force est de constater que notre laxisme à votre égard a eu des conséquences dramatiques. »
Guillaume s’est raidi. Comme il le craignait, la punition sera lourde. On ne lui a pas donné l’occasion de s’expliquer, mais il s’en doutait un peu. Aucune discussion n’est possible dès qu’il s’agit de relire les classiques et de proposer une nouvelle traduction. Non, il ne se sent pas supérieur à ses juges, il leur est supérieur et cela rend les échanges impossibles.  Le discours de l‘archimage fait maintenant place à un silence pesant. Guillaume tente de parer les dernières attaques. « Je ne suis pas un mauvais élève. Je travaille quinze heures par jour. Je m’investis vraiment dans ces études, à tel point que j’ai deux ans d’avance. Même si l’on ne me donne pas le rang de mage de première classe, j’en ai le savoir et la technique.  D’ailleurs, je ne suis pas rentré dans le laboratoire par effraction. Mon maître m’en avait confié la clé. - Ne mêlez pas le duc de Lednerg à vos turpitudes, insolent. Vous avez certainement profité de sa faiblesse à votre égard pour lui prendre cette clé. » Guillaume regarde intensément son mentor. Il attend une confirmation de sa version des faits, mais l’intervention espérée ne vient pas. Il enchaîne sur une défense maladroite. « Il est vrai que je ne suis pas assidu à certains cours et que les devoirs que l’on inflige aux impétrants sont ridiculement bêtes, mais est-ce ma faute si les techniques d’enseignement de la bibliothèque sont si désuètes ? » Pedrevius lui répond avec un air satisfait. « Eh bien, c’est parfait ! Puisque vous trouvez notre enseignement désuet et qu’il apparaît évident que vous êtes trop intelligent pour cette institution, je pense que vous ne vous plaindrez pas de notre jugement. » L’archimage Kaser al Mitosh, patriarche du Saffran, se lève à son tour. « Pour les faits qui vous sont reprochés et pour la raison que nous vous considérons comme un danger pour vos camarades, pour vos professeurs ainsi que pour l’institution tout entière, le présent jury a décidé, à l’unanimité des voix, de vous renvoyer du Temple. » Guillaume a beau s’attendre à une lourde punition, cette sentence le sidère. Il balbutie : « Renvoyé ? Mais pour combien de temps ? Le patriarche, un sourire aux lèvres, comme s’il attendait ce moment depuis longtemps, enfonce le clou. « Vous n’avez pas bien saisi le jugement de vos pairs, qui, soit dit en passant, ne le sont plus. Votre renvoi est définitif. Vous ne faites plus partie de cette institution.  Vous pouvez toujours vous prétendre mage et continuer à étudier, mais en dehors de ces murs. Vous voilà satisfait, je présume. Vous êtes dispensé à vie de devoirs stupides et de cours ennuyeux ! - Mais, mais c’est impossible ! - C’est tout à fait possible au contraire, jeune homme ! - Attendez ! Vous ne pouvez pas me renvoyer pour cette bêtise. - Une bêtise, comme vous dites, qui a coûté la vie à un de nos élèves. - Mais ce n’est pas moi ! Ce n’est pas ma faute ! Ce sont vos sbires qui l’ont tué ! Dites-leur, Messire Gish ! Je suis un bon élément, je suis le meilleur mage que vous n’ayez jamais formé ! Vous me l’avez dit, il n’y a pas deux semaines de cela ! Gish ed Rahis garde un visage fermé. Il a les yeux baissés et ne veut pas entendre les suppliques de son élève. Lui aussi a voté le renvoi. « Mais vous avez vu mes travaux ! Vous m’avez dit que vous les étudieriez avec soin. On ne peut pas me renvoyer ! Pas maintenant ! » Il s’affole. « Je reconnais que vous aviez défendu cette expérience mais il fallait bien que je vous montre sa faisabilité. Vous m’aviez dit que c’était une approche originale, souvenez-vous ! Qu’elle pouvait révolutionner la vision que l’on avait de la magie. Mais dites-leur, Gish ! Dites-leur ! »
L’archimage lève enfin les yeux. Il a le visage fermé. Sa voix blanche résonne comme le glas. « Vous m’avez beaucoup déçu, Guillaume ! » Il ne peut davantage croiser le regard ahuri de son élève. Il se lève et, inclinant la tête devant ses confrères, quitte la salle. Pendant ce temps, le Patriarche énumère les derniers devoirs de l’ex-impétrant. « Vous avez jusqu’à demain midi pour préparer votre baluchon. Vous libèrerez votre cellule avant de partir. Vous remettrez tous les ouvrages empruntés à l’économe ainsi que les robes et les différents accessoires d’étude qui vous ont été confiés.  Il ne sera pas nécessaire de dire adieu à vos camarades. Je dirais même que ce serait déplacé étant donné qu’ils sont encore sous le choc de la mort de l’un des leurs. Vos professeurs sont déjà au courant et vous considèrent comme déjà parti. De toute façon, j’ai cru comprendre que vous n’aviez pas grande estime pour eux…… Guillaume n’entend plus la suite. Vous m’avez beaucoup déçu ! C’est tout ce que le grand Gish ed Rahis a trouvé à dire. Le vote était unanime. Son mentor l’a condamné aussi, mais pourquoi ? Quand même pas à cause de la mort de cet idiot d’Armand qui n’a pas été capable de jeter le moindre sort de protection ! Les recteurs du Temple d’Omidia ont un souverain mépris pour les élèves médiocres, c’est bien connu et les pertes sont tolérées. La famille d’Armand a dû faire un beau scandale, c’est possible. Possible, mais pas certain.  Il n’est jamais bon de défier la caste des mages à Omidanos. Certes, la guilde n’est pas structurée comme une église, mais elle est puissante et redoutée. Soudain, un mot le tire de la brume de ses conjectures. « …travaux …. - Comment ? - Je dis, jeune homme que vous remettrez l’intégralité de vos travaux au mage Gish ed Rahis dès ce soir.  - Mais ce sont MES travaux ! - Tout ce que vous faites à la bibliothèque appartient à la bibliothèque ! Rien ne vous a jamais appartenu, sachez-le ! - Qu’en feriez-vous puisque vous les considérez comme un tissu d’absurdité ? - Les brûler, par exemple ! »  Guillaume, ne peut s’empêcher de s’esclaffer. « On croirait entendre un inquisiteur d’Agernath ! Et ça se dit scientifique… » Le patriarche reste très calme. « Vous pouvez déverser votre bile tant qu’il vous plaira. Sachez que rien de ce vous pourrez dire ne m’atteindra. Votre théorie est absurde mais dangereuse. Nous pourrions la combattre par de multiples démonstrations mais ce serait perdre notre temps. Il est préférable que personne n’en entende jamais parler. Ainsi les esprits faibles ne seront pas contaminés par cette vision ridicule de notre monde. » Guillaume préfère ne pas relever. Il est inutile de discuter avec une telle montagne de mauvaise foi.  « C’est tout ? » Demande-t-il, laconique. « C’est tout ! » Lui répond le patriarche sur le même ton. Joignant le geste à la parole, les sages se lèvent. Le Patriarche roule consciencieusement son parchemin et le replace dans son étui sans plus prêter la moindre attention à l’élève qu’il vient de condamner. Dans le bruit feutré de leurs robes, les vieux mages se glissent vers l’escalier qui les mènera en dehors de l’amphithéâtre. Le dernier monte sur l’estrade et s’empare du chandelier. C’est Gonzague d’Eustrope, Haut Conseiller du Cercle des Arcanes.
« Vous feriez mieux de nous suivre si vous ne voulez pas vous retrouver dans le noir. » Dit-il à Guillaume. « J’y suis déjà ! » Répond le jeune homme, d’une voix blanche. Le soir même, Guillaume d’Arrimatie quitte le Temple d’Omidia. Il ne prend pas la peine de ranger sa cellule ni de restituer quoi que ce soit, mais au contraire, s’enfuit avec ses précieux travaux et le fameux Démonicon qui est à la base de sa théorie.
 
A cinq cents lieues de cela, dans le château d’Halgedad, cerné par les brumes océanes, le travail a commencé pour la femme du duc Sigismond.

 

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Critiques

Si vous aimez l’ambiance médiévalo-fantastique du Seigneur des anneaux ou de Game of Thrones alors, il y a de fortes chances pour que vous aimiez ce premier tome de Continent : Le complot. En effet on y retrouve des chevaliers, des batailles rangées, des magiciens, des monstres bref tout cet univers qui font le succès de ce genre de littérature. Mais ce roman se distingue de ces deux premiers par une approche plus truculente. Car bien que le sujet soit toujours le même : la conquête du pouvoir, et que les moyens pour y arriver soient toujours aussi cruels l’auteur nous agrémente le roman de personnages grotesques voire burlesques, ce qui fait que les chapitres tragiques alternent avec les chapitres comiques. Le style de l’auteur est d’ailleurs là pour alléger le sujet du roman car même quand il décrit les pires drames on sent toujours derrière la pointe d’humour. Petit à petit, de dialogues en dialogues un peu à la manière d’Alexandre Dumas, l’intrigue se noue et les personnages prennent corps. Le lecteur sera sans doute un peu dérouté par la multitude de ceux-ci et surtout par le fait que l’auteur va d’un personnage à un autre nous laissant nous-même choisir notre héros. Car bien qu’il y ait des gentils et des méchants, certains personnages sont beaucoup plus complexes. Et il n’est pas impossible qu’à la fin du roman certains lecteurs souhaitent la victoire de l’un quand d’autres au contraire prieront pour sa défaite, tant on ignore où l’auteur veut nous mener. JM.W.

Pour ma part, j’ai découvert un univers crédible, foisonnant d’informations avec un lexique totalement adapté, pas rebutant pour le lecteur qui a l’habitude de lire de la fantasy dans un univers médiéviste. Il faut s’attendre à des phrases longues, un lexique crédible pour garder un contexte vraisemblable. Personnellement, la plume de Franck Wagrez se cadre si bien avec l’histoire que j’ai parfois oublié l’espace de quelques pages que je n’étais pas rendue dans notre Moyen-Age. Une autre impression qui a été de plus en plus marquante – et c’est une grande première pour moi quand je lis un roman de fantasy- c’est d’avoir été à la limite d’une pièce de théâtre. Probablement car le style est très tranché, les scènes sont incisives tellement qu’on pourrait penser que nous sommes tombés dans un ou plusieurs actes d’une pièce de théâtre ou bien encore car les machinations sont telles dans ce récit qu’il en devient facile de croire que tous les personnages jouent un rôle ? Erine6

Le livre est génial je l'ai dévoré très rapidement. M.B.

J'ai fini le premier. C'est très bien et finit trop vite :-) N.W

J'ai eu la chance de le découvrir en avant première, et c'est vraiment très bien.  Zumba

Très honnêtement, quand j'ai commencé la lecture de Continent, je ne m'attendais pas à être pris comme je l'ai été. Bien sûr, puisqu'il est de bon ton de rentrer les choses dans des catégories et d'étaler des références, on peut placer Continent quelque part entre le Trône de Fer et Fortune de France. On peut évoquer Frank Herbert pour la grande échelle, celle de l'univers et de l'Histoire qui donne des vertiges, ou Jean de la Bruyère, pour l'échelle de l'individu et pour le ton pointu et piquant de son humour désabusé. Bien sûr, Continent se situe quelque part au confluent de tout cela. Mais il se tient debout par lui-même. L.C

J'ai eu le privilège de bouffer ce bouquin en avant première.

Je vous le recommande très, très, très, très, très, très, très, TRÈS vivement.

Et encore je me tempère.

TRRRRRRRÈÈÈÈS vivement. Zyakan

"Il faut une infinie patience pour attendre ce qui n'arrive jamais »

Pierre Dac

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